jeudi 17 novembre 2016

La Normandie bichonne sa Normande


Quelques News pour appuyer le positionnement de la race :



AOP Beurre et Crème d’ISIGNY, (11 000 tonnes de produit à comparer aux 14 000 tonnes de fromages AOP) après une bonne quinzaine d’années de discussion l’ODG ISIGNY (dominée par la coopérative d’Isigny) a présenté à l’INAO des évolutions de cahier des charges qui ont permis un compromis difficile mais effectif. Sur la question de la race nous devrons nous contenter de 30% de Normandes dans la collecte. Le comité a longuement discuté ce point qui paraît bien sûr très insuffisant. L’argument qui a fait basculé la décision c’est que ces 30% sont un acquis, que l’AOP sera en fait régulée par les producteurs de Normandes et que son expansion sera inféodée à la croissance des troupeaux de Normandes. Du coup la coopérative va devoir se mettre à « bichonner ses éleveurs de Normandes ». Premier signe tangible on parle d'une prime de 10€ par 1 000 litre pour les producteurs en Normandes qui se cumulent avec 10 € par 1 000 litre pour le  système herbager.
IGP Lait de Normandie : l’OS s’est invitée à la table des discussions qui doivent trouver une solution acceptable pour le Camembert « Fabriqué en Normandie ». L’idée de déposer une IGP lait a surpris et perturbé le jeu des acteurs mais elle est acceptée par tous. Reste à prendre la plume pour écrire notre propre histoire.
Filière lait de Normandes : Une discussion est ouverte sur ce thème avec un industriel et avance bien. L’OS pourrait assurer une mission de coordination dans ce dossier avec visite de diagnostic chez les éleveurs potentiels.
AOP Beurre Charentes-Poitou : Le cahier des charges est également en révision, il y a une préconisation d’inscrire une liste positive de races au cahier des charges.  C’est toujours ça de pris.

Ces informations ne concernent pas tout le territoire de la Normande mais elles sont de nature à tirer l’ensemble vers le haut.



Ceci dit je rentre du Jura et l'organisation fait rêver et en plus ces gens-là savent recevoir !

jeudi 10 novembre 2016

Un éleveur libéré qui ne s'est pas Trumpé

La session d'harmonisation des techniciens Normands s'est tenue hier et aujourd'hui à l'EARL GUERET dans le Perche, où François GUERET et son épouse exploitent un troupeau de 100 vaches Normandes.
Outre la belle demeure Percheronne et l'excellent accueil qui nous a été réservé j'ai retenu de cet élevage une belle démonstration de la définition de l'éleveur libéré.
En effet François GEURET a fixé comme ligne directrice de son projet d'entreprise l'indépendance vis à vis du marché Mondial. Partant de là il oriente tous ses réalisations sur cet axe, production d'énergie aujourd'hui, transformation de ses céréales demain et peut-être transformation du lait après-demain.
Cette volonté d'autonomie et d'indépendance illustre pour moi très bien l'éleveur libéré et pour lui la vache Normande est complètement dans sa logique de par la valorisation des produits et l'autonomie alimentaire aujourd'hui et le potentiel de valorisation directe des produits après-demain.


lundi 7 novembre 2016

Qualité et CETA, le message est clair


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Vendredi 04 novembre 2016

Qualité


Le traité franco-canadien peut réserver un impact potentiel important pour l’Europe en général et la France en particulier. Il va donner un regain de compétitivité à nos produits haut de gamme : les vins, les fromages et produits à indication géographique. Des aliments dont les droits de douane devraient être considérablement réduits sur le marché canadien.
C’est un signal clair, comme un enseignement apporté par les tendances du marché mondial d’aujourd’hui. La carte maîtresse de l’Europe est celle des produits à forte valeur ajoutée. Si la France doit rester un grand exportateur de grains et de matières premières en général, voire renforcer sa puissance sur ce plan, c’est sur les produits haut de gamme, ceux qui sont rattachés au sol, conçus avec des normes de qualité réputées, créateurs d’emplois, que se fera l’essentiel de la croissance de nos ventes. Ce qui est vrai de nos relations commerciales avec le Canada doit l’être avec les États-Unis, voire avec la Chine et l’Asie en général.
Si les Chinois viennent acheter de la poudre de lait française à Carhaix, c’est essentiellement de la poudre de lait pour nourrissons, tracée, à la qualité sanitaire sans faille. Ils ont été convaincus que la France était la championne de ce type d’aliments. La preuve qu’il s’agit de long terme, c’est que ce sont les Chinois eux-mêmes qui ont investi dans l’usine, pour une consommation essentiellement chinoise.
D’une certaine manière, ceux qui condamnent ou s’effraient de l’accord Europe/Canada montrent qu’ils n’ont pas une grande confiance dans notre agriculture. Celle-ci est parfaitement capable de présenter des produits inimitables et très qualitatifs sur les marchés mondiaux. A condition, bien sûr, que les entreprises soient suffisamment en mesure d’investir dans la recherche et la conception de produits.
Hervé PLAGNOL